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UN PEU D'HISTOIRE... 

La vraie

Les goélettes ont connu un grand succès aux XVIII et XIXème siècles du fait de leur vitesse et de leur bonne manœuvrabilité avec un équipage réduit. Peu utilisées à des fins militaires, elles furent essentiellement des navires de commerce et de pêche avant d’être dédiées à la plaisance et à la course, à la fin du XIXème siècle (c’est une goélette qui en 1851 rafla la coupe aux anglais et donna son nom à la fameuse America Cup).

C’est donc au XVIIIème, en plein l’essor des goélettes, que les plans initiaux du Grande Zot furent dessinés et ont, plus de deux cents ans plus tard, inspirés l’architecte de marine Sciarelli qui lui a donné sa touche finale actuelle.

Navire très certainement dédié à l’origine (au XVIIIème) au commerce, sa cargaison était arrimée à l’avant, ce qui à vide donne cet air hautain comme un nez porté haut, qu’a gardé Grande Zot encore aujourd’hui.

 

Sous pavillon italien jusqu’en 2018, Grande Zot a été une école de voile, puis un bateau de croisière loué à la semaine ou plus. Il a sillonné la Méditerranée mais aussi des mers plus lointaines et a embarqué, pour leur plus grande joie, des marins débutants ou confirmés, inconnus ou célèbres.

C’est ainsi qu’Éric TABARLY a durant quelques jours en 1986, tenu la barre (franche) du Grande Zot :LIEN ERIC TABARLY

 

En 2018, un homme d’exception, Jean-Claude FOURCAULT, a fait l’acquisition du Grande Zot et ce grand humaniste a voulu en faire, dix mois dans l’année, un outil au service des Autres.

 

Depuis, le Grande Zot bat pavillon français, mouille l’été à l’Isulella et le reste de l’année au port Tino Rossi à Ajaccio où vous pourrez facilement le reconnaître de loin avec ses deux magnifiques mâts en bois vernis narguant la forêt des autres mâts modernes, en métal ou matériau composite.

… et la légende

On dit du Grande Zot qu’il est une légende méditerranéenne, qu’il a connu mille vies et, comme le phœnix, qu’il renait toujours plus beau à chaque mort. Rien que son nom est un mystère qui, dit-on, est la clef de l’énigme de ce navire immortel.

La légende raconte que le Grande Zot a vu la mer pour la première fois dans le port d’Ougarit, près de Lattaquié dans l’actuelle Syrie, il y aura bientôt trois mille ans. Il appartenait à un prêtre majeur de Zoroastre. A l’époque c’était un « Gauloï » (bateau rond) et son mât unique venait de la forêt d’Aïtone, en Corse, où les phéniciens avaient l’habitude de se fournir en mâts solides et droits.

 

Sa première renaissance, et celles qui ont suivies, furent en Grèce antique. De ces vies, il a gardé une forte empreinte de Zeus.

Puis, au gré des siècles, il fut, entre autres, maltais, vénitien, espagnol. Il eut même un capitaine néerlandais fou quand il cabotait au large des côtes berbères, du temps qu’il appartenait au comte de Saint-Germain.

 

C’est juste après cet épisode, alors que la Sérénissime vivait les dernières heures de son histoire en tant que République Libre de Venise que le Grande Zot renaquit sous sa forme actuelle. Son modernisme – nous sommes au XVIIIème siècle – faisait la fierté de son propriétaire, un membre éminent du Maggior Consiglio.

 

C’est aussi durant cette vie-là que le Grande Zot connut la plus belle histoire d’amour qui se vécut à son bord entre la jeune nièce du dernier doge et un beau capitaine de l’armée d’Italie du général Bonaparte. Et aujourd’hui encore, certaines nuits, ce ne sont pas les grincements du bois sous l’effet de la houle que l’on peut entendre. Non, si l’on tend bien l’oreille et que l’on a gardé le sens du merveilleux, on distingue nettement, dans la cabine arrière, les soupirs des amants maudits qui fuirent un soir d’avril 1797 la Sérénissime agonisante et le courroux d’un fiancé aussi puissant que jaloux.

Mais ça, c’est une autre histoire.

Pour revenir à celle de la goélette, si vous cherchez bien, vous trouverez dans son nom actuel des éléments qui vous mettront sur la piste de sa fabuleuse légende.

 

 « Il Grande », bien sûr résonne de son dernier passé italien. Mais Zot. Que peut bien signifier Zot ?  L’énigme est là. Il nous a été dit que cela signifiait Zeus. Mais ce n’est pas de l’italien, pas du vénitien non plus, semble-t-il. On nous a dit alors que c’était du Maltais et que cela voulait plus généralement dire Dieu. On y a cru. Mais non, ce n’est pas non plus du maltais apparemment, ce serait plutôt de l’albanais. On a aussi un Zot en néerlandais qui veut dire fou, tout comme en breton. Nous avons même déniché en Zot le nom d’un prêtre Zoroastrien. 

Et là, nous nous sommes souvenu de la naissance de la légende du Grande Zot…

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